Ah Astérix. Astérix c’est… c’est voilà quoi. Y’a les bons Astérix et les mauvais Astérix. Le bon album d’Astérix il se lit tu vois alors que le mauvais Astérix il se lit mais bon… il se lit quoi.

Depuis plus de six décennies, tous les albums d’Astérix le moustachu chelou et de son fidèle ami Obélix (le gros) enchantent des générations de lecteurs à travers le monde (bon au moins la France et la Belgique, ce qui est tout comme). Tous ? Non ! Un petit nombre d’irréductibles albums bien éclatax se sont fait enculus profondus par la critique et les lecteurs. Loin de nous l’idée de pisser sur une fierté nationale quelconque, ce qui n’est vraiment pas notre habitude dans ce journal, mais nous nous sommes demandé si Astérix était vraiment si bien que ça ?

Nous avons voulu savoir ce qu’il en était vraiment du point de vue de nos lecteurs, en prenant soin de n’absolument pas les interroger pour cet article et de choisir nous même de façon totalement arbitraire quels sont les meilleurs et les pires albums d’Astérix le gaulois :

Les meilleurs et les pires albums d’Astérix

Les 5 meilleurs albums d’Astérix :

5) Astérix chez les bretons

Il y a tout ce qu’il faut dans cet album, de la castagne, du rugby, un Obélix qui HU-MI-LIE l’ignoble nourriture anglaise à base de sanglier bouilli à la menthe et surtout des bretons avec des têtes de cons au possible. Mais AYAAA regardez-moi leur gueules avec leur dentition chevaline.

On ressent bien toute la haine viscérale des géniaux Goscinny et Uderzo envers le peuple britannique à travers cet album qui prouve encore une fois la supériorité des gaulois sur leurs rejetons d’outre-Manche.

astérix le rieur sanglier

4) Obélix et compagnie

Enfin un album au ton qui se veut bien plus réaliste que le reste de la série. Dans cette épisode, César et son acolyte qui a une gueule de diplômé d’HEC se décident enfin à civiliser la Gaule en lui apportant les joies du capitalisme.

Si Astérix se révèle n’être qu’un sale puceau des affaires qui ne comprend rien au business et préfère bêtement taper sur des sangliers plutôt que de faire du fric, Obélix, lui, s’impose comme un véritable magnat du menhir. Tel un jeune entrepreneur dynamique, Obélix fait rapidement fortune et devient l’homme le plus important du village en réduisant à l’esclavage ses potes de toujours pour quelques sesterces. Il en profite aussi pour voler leurs femmes comme la peu farouche madame Agecanonix qui délaisse son vieux crouton impuissant de mari pour le riche et fringant Obélix.

Ce tome est donc bien différent des autres et nous sort un peu de l’ambiance « gros ploucs du village » habituelle pour nous montrer les strass et paillettes du nouvel ordre mondial romain, du progrès et du capitalisme effréné qui consume tout sur son passage. Bon, à la fin les romains perdent quand même et ça fini en gros banquet comme d’hab.

obélix et compagnie toi y'en a

Goscinny avouera plus tard s’être inspiré de son maître Hergé et de son Tintin au Congo pour l’écriture des dialogues.

3) Astérix et Cléopâtre

Pour une fois, nos bougres de gaulois d’ordinaire si nationalistes et chauvins font un voyage en dehors de leur bourgade de cul-terreux pour aller chez les arabes, soit en Egypte antique.

La force majeure de cet album réside dans ses dessins de paysages magnifiques bien que les personnages, eux, ne soient pas très bien dessinés et surtout; peu fidèles à la réalité historique. En effet, les égyptiens de sont pas noirs de peau dans cette aventure d’Astérix alors que tous les historiens les plus sérieux s’accordent à dire que tous les pharaons et leurs fidèles serviteurs étaient noirs et qu’ils généraient de l’électricité via le sommet de leurs pyramides (fait historique qui n’est nullement mentionné dans la BD).

Les personnages se rattrapent cependant au niveau de leurs personnalités qui détonnent. Numérobis, le nouveau pote de nos héros, est censé être un architecte de talent mais il est en fait nul à chier et tout ce qu’il touche se transforme en merde. Fort heureusement les gaulois sont là pour sauver le monde comme toujours et Astérix, Obélix et surtout Panoramix apprennent à l’incompétent Numérobis son propre métier et accélèrent la construction du palais en donnant à ses ouvriers, décrits comme extrêmement simplets, de la potion magique. Cette allégorie évidente de l’occident apportant son savoir de façon totalement désintéressée aux nations du tiers-monde est agréable à lire et ravira sûrement les plus gaulois d’entre nous tout en instruisant les lecteurs les plus jeunes.

Par contre commencez pas à me dire « Gneu gneu le film il est mieux que la BD« . D’ailleurs si il y en a un d’entre vous, sales fous de lecteurs, qui s’amuse à prononcer « Amstérixsme » comme Jamel dans le film de Chabat; je l’encule à sec. Qu’on soit bien clairs là dessus, c’est compris ? Ca a jamais été drôle et ça ne le sera jamais. Même quand on avait 6 ans lors du premier visionnage on trouvait déjà les pitreries de Debbouze désolantes du haut de notre intellect d’enfant autiste supérieur. Et je dis pas ça parce que Jamel est arabe et que je suis raciste hein, cet argument éculé m’est insupportable et même si dans le fond, il est vrai, cela n’a rien à voir dans ce cas de figure.

astérix et cléopâtre bd

2) Astérix en Corse

Comme à chaque fois : les romains ont capturé un étranger qui passait par là et sa libération sera l’occasion de le ramener chez lui pour faire vivre une aventure dans un tout nouvel environnement pour nos héros.

Et dans cet album, l’envie de ramener l’étranger chez lui se comprend d’autant plus quand on apprend que ce dernier est un corse et qu’on les préfère bien mieux chez eux sur leur île de mort qu’en train de nous emmerder sur le continent.

Ici, les auteurs évitent habilement tous les clichés sur les habitants de l’île de beauté et leur privilégie plutôt une représentation fidèle en les décrivant comme de fiers fainéants pour qui la sieste est primordiale et l’effort banni. Goscinny n’oublie pas non plus de d’exposer la virilité fragile de ces derniers lors de la séquence ou Obélix séduit les sœurs des corses sans aucun soucis et que ces cucks ne peuvent rien faire d’autre que de bouder dans leur coin, impuissants comme toujours.

astérix en corse fromage

1) Astérix chez les belges

Encore un Astérix chez les cons ! Il les collectionne car cette fois il s’attaque à une lourde entreprise : visiter les belges pour leur rappeler leur complexe d’infériorité envers la France… Enfin, envers la Gaule

Evacuons tout de suite l’unique point négatif de ce tome : Les auteurs ont décidé de rendre les belges complétement cheatés en les rendant aussi forts que les gaulois alors qu’ils ne possèdent même pas le secret de la potion magique. Alors on se doute que c’est un acte de générosité et de pitié envers nos voisins, qui sont les « petits » de l’Europe, mais cela enlève tout de même une bonne part de réalisme au récit.

 Sinon, coté positif on a droit à des tronches belges sacrément pittoresques qui provoquent le rire du lecteur à leur seule vue, des bons gags et des bonnes scènes de castagne. Les auteurs ont en plus fait l’ingénieux choix de se débarrasser de la célèbre querelle linguistique entre français et belges en décidant de ne se moquer uniquement que de la façon de parler des Belges, qui est entre nous, franchement ridicule à écouter.

astérix ça est frugal

Les 5 pires albums d’Astérix :

Le ciel lui tombe sur la tête

J’ai rarement vécu une expérience aussi insoutenable que la lecture de cet « album ».

Alors à part si c’était une œuvre expérimentale ou si Uderzo était déjà sénile à ce moment-là, je ne vois pas la raison d’un tel sabordage en règle qui m’a fait moi, comme bon nombres de lecteurs, perdre tout respect envers la série. L’album fut si tôt lu, si tôt pissé dessus.

On y suit les aventures d’un Mickey extraterrestre qui s’appelle « Toune », d’ailleurs je viens de comprendre que maintenant 20 ans plus tard que le choix de ce nom n’était qu’une référence ô combien subtile à « Toon » alors que je pensais juste qu’il avait un nom à la con pour la seule raison qu’il avait factuellement une gueule de con. Toune doit de battre contre des créatures de l’espace, ou une connerie mystique dans le genre, et des Schwarzenegger déguisés en Superman contre des insectes qui parlent avec un accent japonais ultra-cliché. C’est quoi ça ? Non mais on parle d’Astérix quand même, un monument de la littérature pour adultes qui traite usuellement de sujets importants et qui par le passé requérait un minimum de sérieux pour être lu. Bientôt on va nous dire quoi ? On va dire que Astérix c’est pour les enfants et qu’écrire des critiques d’albums de bande dessinée dans un journal miteux passé ses 30 ans c’est immature ?

En résumé, cet album était censé être une apologie de la BD française face aux merdes américaines et japonaises mais la démence d’Uderzo aura pris le dessus. L’histoire se subit en un rien de temps et surtout, on ressent une tristesse telle une fois la lecture achevée qu’on se met à renfiler le costume de Spirou, le concurrent, pour se mettre en position fœtale sur son lit et se branler furieusement pour extérioriser la colère tout en sentant les larmes de douleur couler sur notre visage meurtri.

PS : Y’a aussi Astérix dans cette aventure apparemment mais moi je l’ai pas vu. Si il a une quelconque importance dans l’histoire faite moi signe.

Astérix le ciel lui tombe sur la tête

La rose et le glaive

Comme les féministes détruisent tout ce qu’elle touchent il a aussi fallu qu’elles viennent casser les couilles à Astérix et sa bande de potes qui ne demandaient pourtant rien d’autre que de se bourrer la gueule et bouffer du sanglier tranquille, sans faire chier personne, pendant que Bonnemine nettoie les boucliers.

Dans « La rose et le glaive », l’histoire poussive narre la rébellion des connasses du village armoricain qui sous l’impulsion de Maestria, une barde féministe de Lutèce qui sort de nulle part et que personne n’a sonné, prennent le pouvoir. On sait pas ce qu’elles réclament et on s’en bat un peu les couilles d’ailleurs. Je sais pas, des meilleurs salaires ? Le droit de vote ? Pouvoir s’habiller comme des romaines ? Bref sûrement des frivolités comme à leur habitude.

En plus, Uderzo a une façon assez personnelle et surprenante de traiter du féminisme car, à un moment il dessine Astérix foutant une grosse patate de gaulois à Maestria pour la faire taire ! Il faut dire que cette dernière avait osé embrasser notre héros alors qu’elle est pourtant physiquement repoussante. Môsieur Astérix le bellâtre ne pouvait laisser cet affront impuni et se devait de remettre la mocheté féministe imprudente à sa place. Cette scène relève un peu le niveau général de l’aventure et montre que le vieux avait encore des couilles mais ça ne suffit pas à sauver cet album oubliable.

astérix mysogine frappe une femme maestria

Si, Astérix… C’est tout à fait toi. Cède au coté obscur… Laisse la colère monter

Astérix et la rentrée gauloise

Alors là je dois avouer que je n’ai absolument rien pipé de l’intrigue. C’est moi ou il n’y a absolument aucune ligne directrice ? L’aventure est tellement décousue qu’on dirait presque une compilation de petits gags et d’histoires tous indépendants les uns des autres.

Je vous jure, c’est tellement le bordel qu’on croirait comme deux gouttes d’eau à un recueil d’histoires courtes publiées au fils des ans, principalement dans le magazine Pilote. Ce qui ne ferait aucun sens car les aventures d’Astérix sont des récits longs, avec une unicité précise et qui s’étirent sur l’intégralité des pages de l’album. Là cet enculé il a cru qu’il dessinait Titeuf.

astérix et la rentrée gauloise édition japonaise

En conclusion de ce top de qualité, on peut tout de même décréter qu’il y a plus de bons Astérix que de mauvais. C’est Uderzo qui a un peu merdé sur la fin mais bon on le pardonne car, moi-même à la rédac, je sais ô combien il est difficile de se concentrer sur l’écriture quand on est en train de se faire felationner par une décurie, que dis-je, une centurie de groupies décérébrées. Quant aux derniers albums écrits par des randoms je ne m’infligerai même pas le déshonneur de les lire tant ils doivent puer du fion. Si vous voulez une autre BD approuvée par notre équipe de critiques littéraires n’hésitez pas à consulter notre top des albums de Tintin le plus français des reporters belges.

Article rédigé par : Gunther