Saviez-vous que le président du Sénat français, Gérard Larcher, n’est pas si différent du commun des mortels ? Tous les midis (et tous les soirs), après une dure journée de labeur qui s’explique par sa lourde tâche de troisième personnage de l’État dans l’ordre de préséance, Gérard passe à table auprès de ses amis sénateurs pour s’adonner à des repas de seigneurs qui peuvent parfois durer jusqu’à l’aube ! Et oui, les hommes politiques n’ont que faire de leurs heures de sommeil lorsque de plus grandes responsabilités les attendent.

Comme nombre de nos lecteurs, vous êtes probablement un fidèle fan de Gérard Larcher et vous mourrez d’envie de savoir ce qui se cache dans son assiette. Peut-être même pensez vous que ses mets favoris à la cantine du sénat ne sont que produits de luxe, aliments raffinés et autres victuailles aux couts exorbitants ? Détrompez-vous ! Bien que Gérard soit l’un des hommes les plus importants de France de par son rôle et de par sa superficie, il sait rester humble et, par respect pour le contribuable, il ne s’autorise à manger que des repas austères qui se rapprochent des plats communs du français moyen.

  1. Gérard Larcher en 10 repas
    1. Le foie gras
    2. Les crêpes à la graisse
    3. La fondue savoyarde
    4. La charcuterie
    5. Le confit de confit de canard (double-confit)
    6. La tartiflette
    7. Le salo
    8. L’akutaq
    9. Le turducken
    10. La barre chocolatée de Mars frite
gérard larcher repas cantine sénat

Gérard Larcher en 10 repas

Le foie gras

Avec ce plat qui sait aussi bien réchauffer le corps que le cœur, il devient tout de suite plus facile de comprendre pourquoi Gérard est un homme si bon, si doux et si préoccupé par le sort de ses concitoyens. M. Larcher tient tout sa force d’âme de son petit péché mignon : le foie gras.

Ce généreux met est le plat festif par excellence. Qui a dit que les sénateurs étaient barbants et ne savaient pas s’amuser entre eux ? Gérard, lui, est le roi de la fête et, dans son incommensurable dévouement, ravit tous ses collaborateurs en leur offrant des centaines de kilogrammes de foie gras de canard tous les jours sur les tables de banquet de la cantine sénatoriale. Ce plat bien franchouillard, à la bonne franquette, démontre que Gérard et ses amis sont comme tous les français à Noël, à la seule différence près que pour Gérard, Noël est une fête qui devrait être célébrée tous les jours. Voilà qui nous rassure tous, contribuables, quant à l’utilisation des 350 millions d’euros de budget par an pour la Chambre haute. Avec ces 150.000 euros par an et par sénateur nous pouvons tous être assurés que nos hommes d’Etat n’auront pas l’estomac vide à l’heure de diriger notre pays avec sérieux comme à leur habitude.

foie gras dégueulasse

Les crêpes à la graisse

Afin de lutter pour l’environnement et contre la déforestation de Bornéo en raison de ses ressources en huile de palme, Gérard Larcher a purement et simplement banni le Nutella, ce produit hautement calorique, de la cantine du sénat. Voilà une initiative éco responsable comme on aimerait en voir plus chez nos politiques !

Comment ? Plus de Nutella ? Comment donc savourer les délicieuses crêpes dont Gérard raffole tant sans l’onctueuse crème de la marque Ferrero se demandent les lecteurs attristés par le sacrifice du sénateur.

Pas d’inquiétudes, le président du Sénat a une nouvelle fois la solution et a décidé de tout simplement remplacer le Nutella par de la graisse animale pure. La graisse est bien plus respectueuse de l’environnement car elle n’exige que la mort de quelques animaux. Ainsi, il est uniquement nécessaire d’abattre une trentaine de canards ou, à la rigueur, un petit cheptel de cochons pour sustenter les besoins en graisse de Gérard qui est d’ailleurs « toujours le premier à enduire ses crêpes de graisse à même les doigts avant de les sucer goulument pour les nettoyer puis d’avaler sa crêpe d’une traite. Il en consomme une à chacune de ses pauses, ce qui dans son emploi du temps de président du sénat correspond à une toutes les 15 minutes. » Selon ses assistants qui le côtoient au quotidien.

La crêpe à la graisse doit être cuite directement dans le gras pour garder son apparence élégante

La fondue savoyarde

Que diriez-vous de partager une bonne fondue savoyarde géante avec Gérard lors d’une rude soirée d’hiver ? Bon vous n’y seriez probablement pas conviés car le sénat recèle de secrets d’Etat qui ne peuvent tomber dans l’oreille du premier quidam mais aussi car il ne faut pas déranger nos sénateurs durant les journées de travail mais, tout de même, accordez-vous un peu de rêve et visualisez dès maintenant ce qu’est une fondue avec Gérard :

« Un petit bout de pain perdu dans la marmite à fondue et tu reçois le bâton, au second, le fouet et au troisième, on te jette dans la Seine« ; à l’instar des orgies romaines dans Astérix chez les Helvètes, les fondues savoyardes du sénat réservent elles aussi de nombreux gages amusants pour éviter que nos pauvres sénateurs s’ennuient jamais lors de longues nuits de célébrations. Ainsi, en 2020 et en plein confinement, Gérard Larcher a été aperçu en train de flotter dans la Seine dans un mélange d’eau croupie, de vin blanc et de gruyère de Savoie après y avoir été jeté par ses confrères pour avoir fait tomber sa 47ème baguette de pain dans le fromage. Une anecdote qui fait aujourd’hui rire la véritable bouée humaine du sénat ainsi que les policiers qui étaient venus contrôler son attestation de sortie alors qu’elle ne peut pourtant pas s’appliquer à un homme d’Etat dans l’exercice de ses fonctions.

gérard larcher repas fondue savoyarde

La charcuterie

Tel un splendide flamant rose tenant la couleur de son plumage à son ingestion de crevettes, Gérard Larcher lui, tient sa mignonne petite bouille et ses joues charnues aux couleurs rosées de sa consommation de charcuterie.

gérard larcher joues rose

Rillettes, jambons crus, saucissons secs, terrines, jambons cuits… tout y passe à la table de Gérard et la légende raconte même que le sénateur peut rester des journées entières à contempler des jambons pendus dans la salle de séchage après les avoir lui-même frotté au sel de Salies-De-Béarn. Ses assistants doivent parfois même l’empêcher de lécher ses propres jambons afin de ne pas altérer la qualité du produit. C’est dire l’amour que porte Gérard à la France et à son savoir-faire en terme de bonne cochonaille.

gérard larcher charcuterie pâté et foie gras

Le confit de confit de canard (double-confit)

Vous connaissiez le confit de canard mais connaissiez-vous le confit de canard confit ? Vous avez bien lu, c’est la spécialité de Gérard : il fait confire son canard par deux fois.

Vous ne verrez jamais Gérard manger un canard qui n’a subi qu’un seul confisage. Pour sa cuisse de volaille, le président exige qu’après avoir cuite cette dernière en immersion dans sa propre graisse, un stagiaire lui apporte un nouveau bac de graisse brulante pour l’y tremper de nouveau. La méthode du double-confit inventée par Gérard est idéale pour la conservation de l’aliment, le surplus de graisse empêchant le passage de l’oxygène et réduisant ainsi le risque de dégradation. Cependant, il est très rare qu’un double-confit survive plus de 30 minutes dans l’enceinte du sénat, le président pouvant détecter l’odeur de la volaille dans un rayon approximatif de 20kms.

confit de canard graisse

La tartiflette

« Qui c’est qu’a pété ? Bah c’est le gros gégé » s’est ainsi que le sénateur décrit lui-même ses soirées « tartifouette » à la cantine.

Ce plat hivernal que nous, français moyens, adorerions pouvoir manger tout au long de l’année est l’un des repas les plus savoureux qui soit présent tous les jours sur les tables du sénat ! Avec ses 140 calories pour 100 grammes, la tartiflette tient au corps et fait résonner l’hémicycle de flatulences incontrôlables qui ne manquent pas de faire rire nos sénateurs. Gérard y est d’ailleurs surnommé « Le baryton » ou « La grosse caisse » par ses collègues en raison des légendaires inflexions de ses gaz et de son impressionnant coffre en terme de capacité de souffle.

tartiflette ça fait péter

Le salo

Mais non voyons on ne parle pas de Gérard ! On parle du salo, qui est une spécialité ukrainienne composée de graisse de porc crue, salée et aillée.

Les ukrainiens disent qu’en hiver, il faut en manger un petit morceau chaque jour pour affronter le froid. Gérard Larcher se plie donc volontiers aux exigences en le consommant tous les jours matin, midi et soir. Preuve de son zèle acharné d’homme à qui on a confié le destin de sa nation, il en mange même en période d’été quand les températures dépassent les 35°. Il décréte d’ailleurs que, bien que le salo soit goût, il n’est toujours pas assez gras et « mérite d’être mélangé aux gouttes de sueurs qui perlent du front lors de la canicule« .

gérard larcher mange comme un gros porc en compagnie d'un ukrainien chelou

L’akutaq

Même nos sénateurs ont droit à leurs petits plaisir glacés. L’akutaq est une glace originaire d’Alaska faite à base de graisse battue à la main. Lorsque vous mangez votre glace Cornetto triple chocolat, Gérard, lui, fait importer du gras de phoque, du beurre de yak et de la graisse de caribou et de morse directement d’outre-Atlantique pour régaler tous ses collaborateurs.

L’akutaq est donc un produit d’exception, c’est l’un des rares écarts budgétaires que le président du sénat se permet mais on ne peut que le comprendre étant donné la rareté des produits et le fait qu’ils doivent être délivrés en un temps record depuis l’Alaska afin de ne pas se détériorer. C’est un petit trou dans les dépenses certes, mais c’est une excellente façon d’améliorer les relations diplomatiques et le commerce avec la tribu des Inuits qui travaille d’arrache-pied pour s’assurer que nos hommes politiques soient correctement nourris.

gérard larcher repas

Le turducken

Qui a dit que les américains ne savaient pas cuisiner ? Ce cliché sur les USA est totalement faux et a été allégrement débunké par une réalité évidente : l’Angleterre existe.

Le second plus mauvais pays en terme de gastronomie a donc des arguments pour se défendre notamment un qui porte le doux nom de turducken.  Ce repas tire son nom d’un mélange entre les mots turkey (dinde), duck (canard) et chicken (poulet) soit trois animaux dont Gérard Larcher raffolle.

Comment cuisiner le turducken à la façon Larcher ? Prenez une bonne dinde bien dodue, fourrez-la avec un canard (double-confit), lui-même préalablement farci avec un poulet puis mélangez le tout avec de la saucisse avec de la chapelure. La préparation doit ensuite être braisée, rôtie et grillée si vous êtes suffisamment patient mais elle peut aussi être mangée crue si vous n’avez pas le temps de pinailler et que de grandes responsabilités vous attendent comme le grand travailleur Gérard Larcher.

gérard larcher chasse

Gérard Larcher chasse le turducken lui-même lors de son jour de repos (du mardi au dimanche)

La barre chocolatée de Mars frite

Gérard vous a gardé le meilleur pour le dessert avec son petit plaisir coupable : le Mars frit.

Frire les barres chocolatées invendues dans les machines automatiques du sénat en les enrobant dans de la panure. En voilà une idée économique qui permet d’éviter le gâchis alimentaire ! Vous n’y auriez jamais pensé ? Gérard l’a fait.

Il est effectivement l’inventeur de cette recette qu’il a créé en ne supportant plus de voir les délicieuses barres de Mars périmer devant ses yeux sans que personne ne viennent les manger. Fun fact : la marque Mars elle-même déconseille la recette du Mars frit pour des raisons sanitaires ! Mais ce n’est pas ça qui décourage notre glorieux sénateur pour autant, lui qui a tant besoin de son boost de sucres rapides pour être un top performer au boulot.

mars frit

Article rédigé par : Claude