En voilà un concept étonnant : Vous avez probablement déjà entendu parler de « misère sexuelle », une notion principalement défendue par les hommes hétérosexuels, binaires et même, n’ayons pas peur des mots : hétéronormés de surcroit. L’idée derrière cet étrange principe de misère sexuelle serait la définition d’une situation dont pâtiraient hypothétiquement une frange de la population française, essentiellement jeune. Ce groupe d’individus s’apitoyant sur leur insuccès à obtenir des relations sexuelles avec des personnes de sexe opposé.
Absurde n’est ce pas ? Notamment à l’heure de Tinder et des applications de rencontre où il est tout bonnement impossible de ne pas trouver chaussure à son pied : un écran suffit à programmer une rencontre de qualité. Le phénomène porté par la jeunesse masculine ne semble donc ne pas avoir de validité scientifique et s’apparente surtout à une divine excuse, une énième justification de la part de nos comparses mâles pour excuser leur feignantise et leur manque de travail sur soi car oui, si vous ne couchez pas en 2023 messieurs c’est que vous le voulez.
Pour les besoins de cet article de la rubrique féminisme de notre journal, notre équipe d’enquêtrices se penche donc aujourd’hui sur la déconstruction du mythe de la misère sexuelle. Retrouvez ci-dessous tout nos arguments solides prouvant que le sexe c’est facile. Bonne lecture messieurs, il est l’heure de s’éduquer :
La misère sexuelle : un concept fumeux
Il est tout d’abord important d’identifier qui sont les fervents défenseurs de l’existence de la prétendue misère sexuelle et, sans grande surprise, nos investigations nous ont permis de dresser un portrait précis du « misèreux » qui se distingue par trois caractéristiques dominantes :
Le miséreux est avant tout un homme, moche, de petite taille et pauvre. Pourquoi donc se plaindre lorsque les trois causes de l’insuccès sont tout simplement des attributs modifiables qui ne résultent pas de l’inné ? Pourquoi pleurnicher lorsqu’il suffit d’un petit effort pour devenir une personne meilleure et ainsi être digne de l’attention féminine ?
Trop d’hommes font preuve d’exigences invraisemblables et se murent dans un déni de réalité alors qu’ils ne gagnent même pas un salaire suffisant pour subvenir aux achats de leurs partenaires. Comment voulez-vous obtenir notre respect si vous ne pouvez même pas assurer notre financiarisation ? De même, comment espérer vous montrer dans la sphère publique en notre compagnie si vous ressemblez à Peter Pettigrow d’Harry Potter ?
Les miséreux sont donc généralement des individus reclus sur eux-mêmes, vivant dans une chambre étudiante de 15m² aux relents de sperme séché et essentiellement adeptes de la mouvance incel. Ils aiment la musique Métal avec des dragons et des squelettes bizarres. Ces derniers représentent malheureusement 80% de la population et des utilisateurs des plateformes de rencontre. Personne ne veut d’eux et tout le monde semble comprendre pourquoi, tout le monde sauf… eux.
Car oui, comble de l’ironie, si seulement ces hommes atteignaient un niveau de présentabilité décent ils obtiendraient les matchs et les rendez-vous galants sans la moindre difficulté. Il n’y a pas de secret, si nous les femmes avons tant de facilités sur le marché des rencontres c’est tout simplement car nous donnons le meilleur de nous même comme des queens et ce à chaque instant. L’excuse d’un « bug tinder » est une farce messieurs.

Les femmes seraient trop exigeantes ? Le débunkage d’un argument fallacieux
Si il apparait difficile de contredire nos dires, un groupe d’irréductibles losers s’estime toujours lésé sur le marché des relations sexuelles et, sans la moindre vergogne, portent moultes accusations sur une prétendue asymétrie des chances de séduction entre hommes et femmes allant même jusqu’à dénoncer un « niveau d’exigence trop élevé » chez la gente féminine qui ne serait pas assez belle pour avoir de telles prétentions.
Là réside toute la mauvaise foi des miséreux. En effet, ces derniers mettent sur un pied d’égalité leurs défauts physique aux nôtres alors que le contexte est tout à fait différent. Les défauts physiques d’un homme sont le fait de son propre manque de volonté, ils ne sont que le résultat de leur paresse lorsque vient le moment de prendre soin de soi et de se surpasser, les défauts féminins, eux, ne sont pas les fruits d’une décision surmontable.
Il est par exemple facile d’utiliser lâchement l’attaque sur la rondeur des formes d’une femme pour justifier le fait que cette dernière devrait revoir ses critères en termes de choix d’homme lorsque ces mêmes rondeurs ne sont que le seul résultat de la génétique. Certaines femmes sont nées voluptueuses ou avec une ossature dite « grosse » et c’est comme ça, rien ne peut le changer. Mais vous messieurs, comment, ô comment, excuser le fait de mesurer moins de 1m80 ? Pourquoi faire le choix d’une si petite taille qui ne confère à personne, je dis bien personne, un sentiment de sécurité pourtant nécessaire à chacune d’entre nous ? Pourquoi ne pas prendre exemple sur les acteurs américains qui eux sont tous grands et virils. Il s’agirait de grandir.
Ne ne nous avancerons même pas sur les pitoyables attaques sur la taille des seins ou de la croupe d’une femme lorsque ceux à l’origine de l’invective peinent à dépasser les 20cm en dessous de la ceinture. De nos jours pourtant, toutes les possibilités existent pour se forger un attribut décent : Jelquing, pompes à bites… Mais il serait trop beau de croire que les hommes puissent s’entrainer pour quelqu’un d’autre, s’améliorer lorsque cela ne concerne pas leur propre intérêt.
Enfin, se plaindre de la condition d’homme en 2023 frise le ridicule. Si la vie d’un être genré masculin est si difficile pourquoi ne pas choisir de s’identifier à autre genre ? Plus de 1387 genres existent de nos jours et il est très facile de basculer de l’un à l’autre. Nous dénotons donc un grand manque d’éducation et de connaissances de la part des mâles cis qui semblent, même de nos jours, toujours confondre identité et expression de genre.

Des besoins sexuels différents ?
Mais au final admettons : Pourquoi la misère sexuelle, si elle existe, pose tant problème ? Les hommes avancent l’argument du « besoin » de sexe. Une force supérieure qui aurait le contrôle de leurs moindres faits et gestes. Une hypothèse ridicule lorsque l’on sait que les seuls besoins vitaux sont se nourrir, dormir et acheter des trucs chez Ikea.
Nous sommes donc en droit de nous demander : Les hommes ont-ils réellement besoin de sexe dans la vie ? Ou s’agit t’il tout simplement d’une construction sociale, probablement propagée par l’ultra droite conservatrice, qui fait croire à ces derniers qu’ils doivent avoir du sexe pour se sentir hommes ? Il semble pourtant clair que la misère sexuelle n’est qu’illusion et que tout un lot de mythes et croyances viennent graviter autour d’une présumée absence de rapports. Un homme aurait ainsi l’obligation de, selon ses propres dires, se « vidanger les couilles » avant que celles-ci n’adoptent une teinte bleutée. La misère et les besoins sexuels ne serait donc réservés qu’aux hommes, les femmes étant exclues de toutes revendications et les hommes, comme à l’accoutumée, seuls détenteurs du monopole de la victimisation, ce qui leur ressemble bien.
Ainsi, le mâle serait un animal au désir sexuel dévorant cherchant à accumuler les rapports pour la seule recherche du plaisir. Une hypothèse risible car comme toutes les femmes le savent : le sexe est uniquement un moyen pratique, une fonction ayant pour but de procréer et non d’obtenir du plaisir. Quel individu censé pense obtenir de la satisfaction par le biais du sexe ? Avec les allégations des miséreux, nous atteignions un niveau d’absurdité dément.

Vers la déconstruction de la misère sexuelle ?
Faut-il donc supprimer ou remplacer le terme de misère sexuelle ? Assurément, répondent les expertes sexologues les plus qualifiées. Selon les diplômées de cette discipline scientifique complexe, l’usage du terme « misère sexuelle » encourage les pratiques sexuelles violentes et participe à la culture du viol. « La culture du viol est lorsque un homme qui était en fait physiquement repoussant parvient à obtenir votre accord pour des relations sexuelles en utilisant toutes sortes de stratagèmes pour forcer votre décision. Cela peut aussi être lorsque votre crush abuse psychologiquement de vous en mettant fin à votre relation sans crier gare. Vous n’êtes jamais responsables de vos malheurs mesdames, ne laissez pas le patriarcat vous persuader du contraire » selon Brigitte Duclit, ancienne coiffeuse reconvertie en sexologue à la suite d’une formation suivie en ligne.
Si le bannissement du terme misère sexuelle semble encore loin, de plus en plus de femmes prennent la parole dans l’espoir d’un jour peut-être arriver à changer tous les hommes en beaux gosses désirables et ainsi éradiquer les violences faites aux femmes par les mâles peu attirants.
Article rédigé par : Vulva Succubus