Golem, hendek, être en sah,… Il vous est parfois difficile ne de pas rester circonspects face au langage fleuri des ados évoluant si vite qu’il vous arrive parfois de craindre ne plus être « dans le coup » comme l’on disait à l’époque ?
Et comment vous en vouloir ? Il est désormais admis par l’ensemble du corps scientifique que les « djeun’s » sont de moins en moins nombreux à pouvoir tenir une conversation en français de plus de 5 mots et certains même, issus de cassos, présentent un retard inquiétant pour prononcer leur premier mot après la naissance. Biberonnés à TikTok et aux jeux vidéo violents depuis le berceau, nos rejetons se complaisent à adopter un langage le plus abruti possible afin que vous, parents ayant eu la chance de naitre dans une génération dotée de tous ses chromosomes, ne puissiez ne rien y comprendre, vous faisant ainsi regretter votre époque, celle où nous étions bien plus cools et où tout était mieux.
Mais grâce à ClodoNews, le soulévement lexical des ados rebelles n’ayant pas encore trempé le biscuit est désormais révolu. Ensemble nous allons décrypter le langage codé des djeun’s et surtout, nous allons le corriger afin de leur apporter de nouvelles alternatives de vocabulaire bien plus élégantes mais toutes aussi fun ! Qui est le parent le plus mortel ? C’est vous !
1. Hendek
Non nous n’avons pas fait de faute de frappe. Vous avez bien lu, « hendek » (prononcer Hein deck) est apparemment la nouvelle expression à la mode pour désigner un policier.
Cette expression barbare provenant sûrement d’un pays peu civilisé du genre arabe ou Belgique, a été popularisée par un jeune youtubeur (plateforme sur internet que les enfants peuvent regarder pendant des heures pour suivre les aventures de leur influenceur préféré) et ne quitte plus les cours d’école depuis.
Dieu seul sait pourquoi votre progéniture serait un jour amenée à prononcer le mot hendek mais si vous l’attrapez sur le fait n’hésitez pas à lui suggérer des expressions plus amusantes telles que « maréchaussée » ou « agent de la paix avant tout ».

2. Mams et Paps
Si vous avez encore des enfants sous votre garde, ces derniers vous ont sûrement déjà appelé « Mams » ou « Paps » qui signifient respectivement Maman et Papa (ou parent 1 et 2).
Et c’est tout à fait normal car nos jeunes pousses adorent employer aveuglément les expressions de leurs personnalités favorites, en l’occurence Kev Adams. Et oui, avant d’être un comique de talent; Kev Adams est aussi, et surtout, la véritable idole de tout jeune né après 1995.
L’éternel jeune acteur a démocratisé ces surnoms rigolo à travers l’excellente série SODA. Bien que mignons et innocents ces mots sont à proscrire au sein de tout foyer respectable car ce sont des expressions modernes. Préférez tout simplement « père » et « mère » qui imposent le respect et la sobriété, deux notions qui manquent cruellement aux nouvelles générations occidentales décadentes.

3. Golem
Se faire insulter de golem (être argileux manipulé par des forces occulte) est probablement la « teuhon » ultime parmi les djeun’s amateurs de substances illicites et cela vous ait certainement déjà arrivé lors d’un débat houleux sur la vaccination ou les limites de la politique d’immigration en plein repas de famille.
Golem est la carte ultime à opposer afin de se défaire de tout effort d’argumentation, voilà pourquoi les jeunes n’ayant pas encore toute leur capacité cognitives en sont friands.
Que proposer face au mot golem ? Un « ptit con » suffira.

4. Dark web ou Deep web
Vous le savez déjà mais les jeunes d’aujourd’hui sont de véritables petits geeks. Ils adorent bidouiller leur ordinateur, leur gameboy advance ou leur cellulaire dès que nous avons le dos tourné !
Les nouvelles technologies sont le grand mal de notre siècle et malgré notre vigilance et le contrôle parental que nous établissons bien évidemment tous sur leurs appareils, il est dans la nature des enfants de vouloir consulter des sites dangereux dans notre dos. Malheureusement les enfants s’adonnent au péché de la masturbation de plus en plus jeune, ces derniers cherchent à se rendre toutes les 5 minutes sur ce que l’on appelle le « dark web » ou « deep web » qui sont exactement la même chose.
Le dark web sonne chinois pour vous ? Traduisible par « Sombre toile« , il s’agit tout simplement de la face cachée de google à laquelle les enfants peuvent accéder en tapant les bons mots-clés dans la barre de recherche et en se munissant d’un VPN qui est un outil logiciel vendu par le célèbre youtubeur Joueur Du Grenier qui sous air de gros nounours ami des enfants est suspecté de pédocriminalité par interpol.
Pourquoi le deep web est-il si dangereux ? Car les enfants pensant naïvement tomber sur le dernier Shrek ou, à la limite, sur un site un peu olé-olé peuvent très facilement atterrir sur un GIF d’un homme s’enfonçant un cactus dans l’anus ou bien sur le site officiel du recrutement pour l’état islamique.
Mais comment faire pour détourner nos bambins des sites vérolés lorsque nous ne disposons pas en français d’expression adéquate pour remplacer le mot deep web ? Deux choix s’offrent à vous : Soit couper tous les appareils de vos enfants et les inciter à aller faire du sport ou sortir dans la nature avec vous mais c’est un peu chiant et vous devez tout de même garder votre image de parent cool, soit inviter votre enfant à se rendre sur des sites de son âge tels que Wikipedia ou Webedia, deux sites de culture qui sont bien plus « délire » que le dark web.

5. Un molosse / se faire molosser
Loin le temps où nous nous affublions de sobriquets gentillets tels que « tête d’ampoule » ou « binoclard » pour désigner les paria de la cour de récré avec qui personne ne voulait jouer du fait de leur surcharge pondérale ou de leur faciès improbable.
De nos jours, les jeunes utilisent des expressions bien plus barbares et violentes telles que « molosse ». Un écolier « molosse » est donc réduit au simple état de clébard et le verbe « molosser » désigne l’action qui consiste à frapper l’élève inférieur afin de l’humilier.
Si votre enfant revient en pleurs de l’école cela peut-être un signal d’inquiétude. N’hésitez pas à le questionner afin de découvrir si il est une sale victime. Si tel est le cas, ne le reniez pas. Ce sont des choses qui peuvent malheureusement arriver chez les enfants les plus fragiles, vous devriez plutôt remettre en question votre sperme d’homme beta. Allez plutôt dialoguer avec ses agresseurs pour excuser votre fils de l’encombrement qu’il représente et encouragez-les à utiliser l’expression « harcèlement scolaire » au lieu de molosse afin que les relations entre votre gamin et ses camarades soient plus respectueuses à l’avenir.

6. Faire le bamboula
Déformation de « faire la bamboche » (faire la fête), cette approche raciste et coloniale du sens de la fête provient de la jeunesse d’extrême droite de plus en plus présente sur les réseaux sociaux (notamment sur le site nazi Terre de France).
Il n’est donc pas rare d’apercevoir des jeunes en discothèque se dire « arrête de faire ton bamboula » lorsque l’un d’entre eux, un peu trop pompette, se met à danser de façon incompréhensible un peu à la manière des noirs dans l’inconscient populaire.

exemple de danse des noirs
Comment ne pas être horrifiés, nous qui avons fait Mai 68, devant tant d’intolérance crasse et de relents des heures les plus sombres de notre histoire sur la piste de danse ? Bannissez tout de suite le bamboula de la bouche de vos enfants et proposez leur l’expression « faire la fiesta » qui en plus d’être mignonne rappelle l’Espagne et le cuir moustache. Bannissez également l’alcool des soirées de vos ados car nous au moins, on savait s’amuser même sans boire pas vrai ?
7. Tu me dead ça
Une expression un peu moins utilisée et à raison : elle suggère tout simplement d’ôter la vie de quelqu’un !
Oubliez zigouiller, liquider… Les jeunes préfèrent dire « Je te dead » ou « tu me dead ça » lorsqu’ils décident de tuer quelqu’un ou de commanditer un homme de main pour faire le sale boulot.
Et oui, à cause de Scarface et de GTA, les nouvelles générations se lancent de plus en plus dans des carrières de trafiquant de drogue ou de membre du cartel de cali nueva generacion (équivalent des foot 2 rue nouvelle génération mais au Mexique). Des métiers exigeants et qui demandent des sacrifices (de préférence des sacrifices d’autres personnes).
Si l’on peut saluer l’ambition et reconnaitre avoir une certaine fierté à voir ses enfants réussir, il ne faut cependant ne pas oublier les bonnes manières et exclure l’emploi ridicule de l’expression « dead ça » du foyer.

Deadez moi ça tout de suite
8. Sah
Bon pour tout vous avouer on n’a jamais vraiment compris ce que « sah » voulait dire. Utilisable à toutes les sauces; « être en sah », « sah quel plaisir » ce mot est même combinable avec l’expression précédente pour donner l’étonnant « Tu me dead sah ».
Dans l’optique de recherches scientifiques, nous sommes allé interviewer quelques chances pour la France issue de la jeunesse en jogging et autres « Jean-Wallah en culottes courtes » à porte de la chapelle mais nous n’avons eu pour réponses que crachats, beuglements et même un furtif coup de canif.

9. Mon mamène / Mon doux mamène
Encore une expression sans queue ni tête qui nous vient cette fois ci de la musique préférée des enfants : le rap.
Il n’est en effet pas rare pour les rappeur d’employer le mot « mamène » pour désigner leurs amis et autres membres de leur réseau d’activités criminelles.
Bien qu’il soit de façon générale peu recommandé de laisser ses enfants écouter de la musique urbaine car des rappeurs repris de justice comme Bigflo et Oli ou antisystème comme Nekfeu peuvent abreuver la jeunesse de paroles violentes et révolutionnaires, il est parfois difficile de les détourner du son si mélodieux de l’autotune.
Comment donc malmener l’expression mamène ? Tout simplement en amenant votre enfant sur la voie du « compère » ou bien « vieille branche » pour qualifier ses copains, les options ne manquent pas !

10. OKLM posey sur mon canapey / Grosse trisow
Alors là nous touchons probablement le fond. Il existe malheureusement des risques de voir son enfant rentrer à la maison tatoué de la tête au pieds et s’exprimer avec une voix nasillarde particulièrement irritante si vous éduquez votre progéniture de façon trop laxisite. La faute à Swagg Man, un autre rappeur plus connu pour avoir clashé et triomphé courageusement d’une handicapée mentale de 13 ans en ligne.
Faite attention car tous les jeunes de nos jours rêvent de devenir Swagg Man et si c’est le cas de votre enfant; la rédac n’a malheureusement pas de solution miracle à vous proposer si ce n’est le bon vieux martinet clouté qui dort près de la cheminée.

Article rédigé par : José
En tant que trentenaire, comment réagir si on me taxe de boomer ? De mon temps ce terme désignait les transistors équipant les coffres de 205 pour faire guincher les poupoules au son rythmé de la macarena. Je suis perdu, aidez moi !
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